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« Le secret du bonheur et le comble de l’art, c’est de vivre comme tout le monde en n’étant comme personne » (Simone de Beauvoir).

J’ai eu une très belle enfance avec plein de découvertes.  Mes parents m’ont donné avec tout leur amour l’éducation qu’il faut sur la base de leur expérience de vie avec le maximum d’outils possible. Au fur et à mesure que je grandissais, j’avais une perception du bonheur, je faisais ce que je pensais être le mieux pour moi. Durant 29 années de ma vie, l’opinion des autres jouait un très grand et déterminant rôle dans mon épanouissement au quotidien. J’avais fini par rechercher en permanence l’approbation des autres sur tout ce que je pensais, faisais et disais. Pour moi plus tu es aimé par les autres plus tu es heureux. Ce désir profond d’être approuvée ou aimée par les autres entraina chez moi une quête d’affection et une incapacité d’exercer parfois mon droit de dire non. Je me sentais coupable ou méchante lorsque je définissais mes limites. Parfois même lorsque j’avais raison je faisais encore le premier pas tout simplement pour éviter les rancunes ou par peur de me sentir seule.

Dans un environnement d’échange d’idées, je n’avais pas le courage d’exprimer mon désaccord ou une opinion contraire à celle de mes interlocuteurs et interlocutrices et j’ai développé la peur du jugement des autres.  Cette  faiblesse a permis à mon entourage dans diverses circonstances de profiter de moi. Tout au long de ma vie je suis devenue ce que les autres attendaient de moi. Je misais tout sur le regard des autres. Ainsi donc même si l’on ne me traite pas à ma juste valeur je forçais à rester. J’avais vraiment du mal à laisser partir les personnes qui doivent partir de ma vie. J’ai alors passé plus de 15 années de ma vie à ne pas avoir confiance en moi, à ne pas accepter mon corps, à ne pas m’assumer telle que je suis.

Tout parcourt de vie connait ses moments charnières qui engendrent de profondes et durables transformations positives. Ce jour du 8 novembre 2019 où subitement tout s’est éteint comme la lumière du soleil s’éteint laissant place à la nuit, j’ai enterré une partie de ma propre vie.

Depuis ce moment, ma vie a changé. J’ai d’abord eu l’impression de cesser de vivre. Mais depuis lors j’ai appris et  je continue d’apprendre ce qu’est réellement la vie. J’ai compris que le plus important est d’améliorer jour après jour mon existence et que toutes les difficultés contenaient des leçons importantes de vie. Je veux trouver  mon équilibre et me découvrir. Au fur et à mesure j’ai compris que pour avoir de profondes perceptions de la vie, il faut cultiver l’image que l’on a de soi et se rehausser. C’est en se donnant de l’amour que l’on forge l’estime de soi et surtout se donner de la valeur. Le chemin est long, puisque l’estime de soi et la confiance en soi ne sont pas innées, elles se travaillent et s’acquièrent  progressivement.

Aujourd’hui j’ai le droit de dire que je suis très fière de moi, et j’assume totalement mes forces et mes faiblesses. Mes déceptions sont devenues mes plus grandes leçons. Les petits échecs sont devenus mes plus grandes forces. 31 ans de vie m’ont compris que tout part de la valeur que l’on se donne, et que surtout notre vie est une quantité limitée de temps.  Aujourd’hui je n’ai pas besoin de montrer aux gens qui je suis, mais je sais qui je suis. J’apprends au jour le jour  à utiliser mon corps, mon mental et mon énergie pour trouver ma paix intérieure et m’aimer encore plus. Pour moi aujourd’hui, le plus important n’est pas le nombre d’années à passer sur cette terre, mais plutôt la qualité de ma vie, de mes relations, ma joie de vivre et surtout ma paix intérieure. Les problèmes, la mort, c’est la vie. Il suffit d’apprendre à bien respirer.

Je suis Obafunke Abayomi et je me sens merveilleusement bien.

Avec tout mon amour,

Obafunfê xoxo

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