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Le Bénin à l’instar de nombreux autres pays a légalisé l’avortement. Bien vrai, il existait une loi sur la santé sexuelle et la reproduction. Cependant, de nouvelles dispositions y ont été ajoutées pour faciliter et rendre sécuritaire l’offre de services et ainsi en finir avec les avortements clandestins. C’est un sujet qui a beaucoup nourri les débats aussi bien dans la vie quotidienne que sur les réseaux sociaux. Les commentaires sont allés dans tous les sens. En ce qui me concerne, qu’est-ce que j’en pense ?

De nombreuses femmes à travers le monde ont vu leur rêve se briser du fait d’une grossesse non désirée. Aujourd’hui, elles sont plusieurs à vivre dans la misère parce qu’à un moment ou à un autre, elles ont été obligées de tout abandonner pour se consacrer à une vie de mère. Il résulte d’un tel constat qu’aucune femme ne doit subir une quelconque pression pour garder une grossesse non désirée. Connaissant mieux sa situation et surtout son corps, toute femme devrait être donc libre de décider si elle est prête ou non à donner un enfant. Les croyances peuvent être bousculées, mais c’est un fait.

L’interruption volontaire de grossesse est une pratique qui est encadrée par des textes de loi. Par exemple au Bénin, on ne peut parler d’avortement que lorsque :

  • La grossesse est la conséquence d’un viol ou d’une relation incestueuse ;
  • La poursuite de la grossesse met en danger la santé de la femme ;
  • L’enfant à naître est atteint d’une affection grave ou d’une malformation ;
  • La grossesse peut aggraver ou entraîner une situation de détresse matérielle, éducationnelle, professionnelle ou morale incompatible avec l’intérêt de l’enfant à naître et/ou de la future mère (la nouvelle disposition).

En partant du respect d’une telle disposition, il revient à la femme de déterminer le motif pour lequel elle ne souhaite pas donner vie à un enfant. Sa décision doit longuement être mûrie et se prendre de façon responsable. Un avortement, au regard des conséquences qui peuvent en découler, mérite que chaque fille ou femme qui veut s’y adonner le fasse consciencieusement.

Enfin, quand on parle d’interruption volontaire de grossesse, on ne saurait occulter les problèmes qu’elle pourrait occasionner. En effet, le recours à cette pratique peut occasionner une hémorragie, des infections, une perforation intestinale, des risques sur la fertilité future ; la liste n’est pas exhaustive.

En mettant en place un arsenal juridique pour mieux l’encadrer, les gouvernants permettent ainsi aux femmes et aux filles de passer par des voies et moyens légaux pour interrompre une grossesse. Les soins offerts par des agents qualifiés limitent les risques encourus. Il faudra cependant que des sensibilisations s’organisent pour éviter que l’avortement ne constitue un tremplin pour les femmes et filles. Au-delà même du fait que l’IVG soit désormais légale au Bénin dans plusieurs situations, elle ne représente en rien une méthode de contraception ni un moyen de prévention contre une grossesse non désirée toutefois, c’est un nouveau progrès en faveur des droits des femmes.

 

Avec tout mon amour.

 

Obafunkè xoxo,

2 Comments

  • Emy says:

    L’action n’est pas mal en elle.
    Des statistiques en évolution on dû motiver le choix de cette décision de légalisation.

    Cependant les adolescents ne sont-ils pas en proie à une vie de débauche et de légèreté dans un pays où la sexualité fait encore tabou dans bon nombre de familles et ménages et où l’education sexuelle n’a pas encore gagné du terrain dans nos écoles?

  • Sourou says:

    Philosophiquement défendu.

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