Croire en soi

La publication de cet article est un coin de voile que nous ouvrons sur le partage d’une expérience de foi. Que vous croyiez en Dieu ou pas et quelle que soit votre philosophie de vie, la teneur existentielle de cet article peut être un phare qui vous guidera sur la route de vos rêves et de vos réalisations.

L’article que nous publions est de Annie-Josiane Sessou, auteure et conférencière qui a accepté de partager avec nous la foi et la conviction qui nourrissent sa vie. Nous lui disons déjà notre sincère gratitude.

Découvrons ensemble l’article !

J’ai récemment lu un livre romancé sur l’histoire de Sarah et d’Abraham où une scène m’a marquée. C’est lorsque Loth, le neveu d’Abraham lui annonce qu’il veut désormais faire bande à part et qu’il lui demande une terre où il pourra faire paître son troupeau. La véritable histoire dans la bible diffère quelque peu bien que l’essence du message demeure.

En réponse, Abraham propose à Loth de choisir la terre qui lui convient et il ajoute ceci : «Si tu pars à gauche, j’irai à droite. Si tu pars à droite, j’irai à gauche». Et Loth de choisir la meilleure des terres de Canaan, ce à quoi, dans le roman, s’offusquèrent le roi Melchisédech et les anciens. Mais Abraham accueillit ce choix avec force bienveillance, faisant redoubler la consternation des témoins.

À la lecture de ce passage, j’ai souri et pensé : «Loth croit arracher la meilleure terre à son oncle, mais il se trompe. Il ignore que c’est la grâce qui habite son oncle qui rend cette terre meilleure. Partout où ira Abraham, il sera sur une terre prospère». C’est d’ailleurs l’une des promesses de l’Éternel : «Je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai; je rendrai ton nom grand, et tu seras une source de bénédiction.» Gn 12 : 2

Alors, cela m’a fait penser à nous. Combien de fois ne pensons-nous pas être moins chanceux qu’un autre sans réaliser que c’est chacun qui fait sa chance ? C’est chacun qui saisit sa grâce. L’autre ne reçoit pas une meilleure part, il rend meilleure la part qu’il reçoit.

Dans ce récit, la bienveillance d’Abraham en dit long à la fois sur l’amour qu’il porte à son neveu et sur son estime de soi, sa foi en sa capacité propre d’obtenir ce qu’il voudra de n’importe quelle terre qu’il foulera. Parce que Yahvé le lui a promis et il croit en Yahvé. Farouchement d’ailleurs ! C’est cette foi qui plus tard le conduira à accepter de sacrifier son fils à la demande de Yahvé. Abraham ira jusqu’au bout de sa foi et là, il rencontrera Jéhovah Jireh, le Dieu qui pourvoit. C’est au bout de la foi que se trouve le miracle, la promesse, l’impossible rendu possible.

Et c’est vraiment de cela qu’il s’agit, la confiance en soi qui provient de la foi en Dieu. Décider qu’aucun problème ne nous sera insolvable, non parce que nous savons déjà comment le résoudre, mais parce que nous croyons fermement en notre génie créateur, en notre filiation divine qui nous rend tout possible par la grâce au moyen de la foi. Décider que tout nous est possible nous engage alors à remuer nos méninges pour que l’Esprit créateur s’y faufile et nous insuffle les voies et moyens pour parvenir à la réalisation de nos objectifs. Le Christ ne nous a-t-il pas dit lui-même : « tout est accompli!»

Vivre et agir en sachant qu’au nom de Jésus, tout est accompli, voici un acte de foi à poser. Travailler d’arrache-pied pour que la prophétie se réalise, pour que cet accomplissement se matérialise, voici une œuvre utile de la foi.

Alors, croyons et œuvrons ! Et la prophétie qui est nôtre s’accomplira. Certainement !

Annie-Josiane Sessou